« La Bible ne se trompe pas, ses interprètes si ! »
« Qui voudrait fixer des limites au génie humain ? Qui voudrait affirmer que tout ce qui est sensible et connaissable dans le monde a déjà été entièrement vu et connu ? »
« L’intention de la Bible est de nous enseigner comment on va
au ciel et non comment va le ciel ! » 
Galiléo Galilei

L’idée de ce spectacle est née de la participation de l’auteur-interprète au Festival de la Correspondance de Grignan en 2013, dédié cette année-là la lecture de lettres de philosophes – aspect méconnu de Galilée.

L’accueil réservé à « Galilée, le combat pour une pensée libre », au départ simple lecture commentée des lettres philosophiques de Galilée, a conforté l’envie de Cesare Capitani d’en faire un vrai spectacle théâtral.

Nous connaissons Galilée mathématicien, physicien et astronome de génie, qui dut lutter toute sa vie contre les dogmes d’une partie de l’église catholique et les préjugés de certains scientifiques. Ses lettres nous révèlent un philosophe brillant, un précurseur, défenseur obstiné de la liberté de pensée.

Une première version théâtrale, « Galilée, le combat pour une pensée libre » a été présentée en 2014-2015. La nouvelle version du spectacle, « L’Autre Galilée », en coproduction avec la compagnie Miranda a été créée au théâtre Lucernaire au dernier trimestre 2015, reprise au premier trimestre 2016, et jouée en tournée en France.

Galilée mathématicien, physicien, astronome et philosophe
L’importance de Galilée dans le développement des mathématiques, de la physique et de l’astronomie est incontestable. Il est considéré comme « le père de la science moderne » car il a fondé sa démarche sur l’observation et l’expérience. L’onde de choc provoquée par ses découvertes et ses théories a pour ainsi dire occulté un autre aspect tout aussi révolutionnaire de Galilée : sa pensée philosophique.  Entre 1610 et 1616 – quelque 20 ans, donc, avant son procès et sa célèbre abjuration – Galilée s’engage ouvertement dans la bataille en faveur de la théorie héliocentrique. Il rédige des textes – devenus des classiques de la défense de la liberté de pensée dans les sciences – connus sous le nom de « Textes coperniciens ». Notamment : Lettre à Benedetto Castelli (mathématicien et disciple de Galilée) et Lettre à Christine de Lorraine (grande-duchesse de Toscane). Dans ces textes, Galilée explique son adhésion à la théorie de Copernic et de surcroît définit la place respective de la recherche scientifique et de la parole divine, de la science et des Saintes Écritures. Pour les autorités religieuses ces prises de position ne sont pas moins dangereuses que le fait d’annoncer que la Terre tourne !

Note d’intention de Cesare Capitani, l’auteur

L’Autre Galilée est le portrait inattendu et surprenant du grand savant italien Galileo Galilei. Un homme drôle et passionnant, malin et subversif qui toute sa vie s’est battu pour la liberté de pensée. Un Galilée moderne et inédit qui a émis des affirmations bien plus dérangeantes et violentes que la célèbre phrase “Et pourtant elle tourne !” Un homme qui, à travers le temps, nous lance un message de liberté et de tolérance d’une actualité́ brûlante. C’est cet homme que j’évoque dans mon spectacle. Je dévoile la personne et non le personnage, car j’ai vu se dessiner la personne – un autre Galilée dont la trajectoire humaine ne peut en aucun cas se réduire à la célèbre phrase « Et pourtant elle tourne ! »

Note d’intention de Thierry Surace, le metteur en scène

Le travail sur cette pièce s’est fait lentement ; l’écriture était contingente de la mise en scène car ce qui était traqué, dans cette création, c’était « l’humain », cette matière volatile qui crée les atmosphères et l’empathie. Bien sûr, on aurait pu raconter une vie ; on aurait pu réunir des théories et en débattre. Mais ce que ce spectacle cherche à travers les lettres de ce savant, génie, père de la science moderne, ce sont aussi les milliers de péchés de vanité, les centaines de lâchetés, les dizaines de manipulations et d’intrigues… pour arriver à cet être unique, ce Galilée peu connu, cet « autre Galilée » : l’homme qui nous ressemble. La mise en scène est « humaine », de la même manière. Pas de grands effets, pas de technique impressionnante mais juste un acteur, au centre de tout, comme un soleil au centre de l’univers. Tour à tour, craintif, ambitieux, vaniteux ou intrigant, ce Galilée nous offre une pluralité d’états, avec une seule constante : comprendre le ciel. Mais pour mériter ce ciel (et perdre le paradis) il lui faudra le soustraire aux interprètes de la bible, auxquels, avec passion et ruse, il aura résisté. Car le secret est là, résister sans céder, se préserver sans se résigner. Même si cela passe par l’abjuration. Mais la vie vaut bien une messe ! C’est ce qu’il faut admettre, pour comprendre cet esprit libre.

Et le spectateur qui ne pourrait suivre la pensée de Galilée le génie, comprend et suit les sentiments de Galilée l’homme, tiraillé entre les sentiments les plus simples, les plus primaires : la peur, l’ambition et la vanité d’avoir raison. Car finalement, le temps lui a donné raison, il avait juste le tort… de le savoir.

Thierry Surace
Auteur, metteur en scène, comédien et professeur d’art dramatique. Directeur artistique de la compagnie Miranda de Nice depuis 1993. Dans son travail tant d’écriture que d’adaptation ou de mise en scène, il a su développer un univers foisonnant d’invention, poétique et baroque. Il a une approche du texte à la fois littéraire, de par sa formation (3ème année de doctorat de lettres modernes), et théâtrale, de par son expérience d’acteur, commencée très jeune. Amoureux de la précision et du détail, Thierry Surace crée des images, pour y intégrer le jeu de l’acteur avec justesse et sobriété. Il sait entrainer les comédiens dans son imaginaire en tirant le meilleur d’eux-mêmes, dans un investissement total, physique et émotionnel.

Il adapte et met en scène des classiques aussi bien que des textes contemporains tels que : Electre de J. Giraudoux, Vers la machine infernale de J. Cocteau, Kvetch de S. Berko , Drôle de Faust, de Gregorian, Le songe d’une nuit d’été de W. Shakespeare, Soie de A. Baricco, L’Illusion comique de Corneille, Petits crimes conjugaux de E.E. Schmitt, L’Odyssée Burlesque d’après le chef d’œuvre d’Homère.

Livre publié aux Editions Triartis

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Dossier de presse complet DP Gallilée – Découvrez la Biographie de Galilée